Rhizartrose en slaap: waarom neemt de pijn ’s nachts toe?
En hiver, les nuits sont plus longues, le froid s’installe… et pour certaines personnes atteintes de rhizarthrose, les douleurs semblent s’intensifier une fois allongées. Le repos, censé soulager, devient parfois un moment redouté. Réveils nocturnes, difficultés à trouver une position confortable, raideur au réveil : le sommeil perturbé par la douleur au pouce est une réalité fréquente, mais encore mal comprise.
Pourquoi la douleur de la rhizarthrose augmente-t-elle la nuit ? Quels mécanismes sont en jeu ? Et surtout, comment mieux comprendre ce phénomène pour retrouver un sommeil plus réparateur ?
Rhizarthrose et douleurs nocturnes : un lien fréquent
La rhizarthrose correspond à une arthrose de l’articulation située à la base du pouce, appelée articulation trapézo-métacarpienne, une zone clé de la mobilité et de la force du pouce. Cette zone est très sollicitée dans les gestes du quotidien, ce qui explique l’apparition progressive de douleurs, de perte de force ou de mobilité.
Chez de nombreuses personnes, la douleur au pouce liée à la rhizarthrose ne se limite pas à la journée. Elle peut se manifester ou s’aggraver la nuit, parfois sans mouvement particulier, simplement au repos.
Pourquoi la douleur augmente-t-elle la nuit en cas de rhizarthrose ?
Une diminution des distractions et une perception accrue de la douleur
La nuit, l’environnement est plus calme. Le corps est au repos, l’attention n’est plus mobilisée par les activités quotidiennes. Cette baisse de stimulation extérieure peut rendre la douleur arthrosique plus perceptible.
Ce phénomène est bien connu : la douleur n’est pas seulement mécanique, elle est aussi influencée par le contexte et l’état de vigilance.
L’immobilité prolongée et la raideur articulaire
Pendant le sommeil, les articulations bougent peu. Or, en cas de rhizarthrose, l’immobilité prolongée peut favoriser la raideur articulaire, notamment au niveau du pouce.
Cette raideur peut provoquer des douleurs sourdes ou des élancements, en particulier lors des micro-mouvements involontaires pendant la nuit ou au réveil.
👉 Ce mécanisme est également décrit dans la page stades d’évolution de la rhizarthrose, qui explique comment l’articulation évolue avec le temps.
Une inflammation plus sensible au repos
Chez certaines personnes, la rhizarthrose s’accompagne de phases inflammatoires. La nuit, certains médiateurs de l’inflammation peuvent être plus actifs, ce qui contribue à une douleur nocturne au pouce plus marquée.
Le froid hivernal peut également jouer un rôle : les basses températures sont souvent associées à une augmentation des sensations douloureuses articulaires.
La position de la main pendant le sommeil
La façon dont la main et le poignet sont positionnés pendant la nuit peut accentuer la douleur.
Un pouce replié, comprimé sous le corps ou maintenu dans une position contraignante peut solliciter l’articulation déjà fragilisée. Sans s’en rendre compte, ces postures prolongées peuvent réveiller la douleur.
Rhizarthrose, fatigue et cercle vicieux du sommeil
Les douleurs nocturnes liées à la rhizarthrose ne sont pas sans conséquences. Un sommeil fragmenté ou de mauvaise qualité entraîne fatigue, irritabilité et baisse de la tolérance à la douleur.
Ce manque de récupération peut, à son tour, accentuer la perception douloureuse le lendemain, créant un cercle vicieux entre douleur du pouce et troubles du sommeil.
Cette interaction entre douleur chronique et fatigue est également abordée dans la rubrique Vivre avec la rhizarthrose, qui traite de l’impact global de la maladie sur la qualité de vie.
Quand la douleur nocturne doit-elle alerter ?
Une douleur occasionnelle la nuit peut être courante en cas de rhizarthrose. En revanche, certains signes méritent une attention particulière :
- douleurs nocturnes fréquentes ou de plus en plus intenses
- réveils répétés liés à la douleur
- douleurs associées à un gonflement important ou une perte fonctionnelle rapide
Dans ces situations, un avis médical permet d’évaluer l’évolution de la rhizarthrose et d’adapter la prise en charge. Les étapes de cette évaluation sont détaillées dans la page Diagnostic de la rhizarthrose.
Mieux comprendre pour mieux agir
Si la douleur de la rhizarthrose la nuit est souvent multifactorielle, la comprendre permet déjà de mieux la vivre. Identifier le rôle du repos, de l’inflammation, du froid ou des postures nocturnes aide à donner du sens aux symptômes et à envisager des ajustements adaptés au quotidien.
La rhizarthrose ne se limite pas à une douleur mécanique diurne : elle peut aussi influencer le sommeil et la récupération. Prendre en compte cette dimension nocturne fait partie intégrante d’une approche globale et éclairée de la pathologie.
Si les douleurs nocturnes deviennent fréquentes, s’intensifient ou perturbent durablement le sommeil, il est important d’en parler à un professionnel de santé.
Un médecin ou un spécialiste de la main pourra évaluer la situation, poser un diagnostic précis et proposer une prise en charge adaptée à chaque cas.


